Dans une usine chimique, une installation pétrolière ou gazière ou toute autre installation industrielle, on peut vite s’habituer à certains bruits, à certaines visions ou à d’autres conditions ambiantes.
En traversant l’atelier, vous pouvez entendre le sifflement lointain d’une conduite d’air comprimé. Vous pouvez voir quelques gouttelettes tomber d’un tube acheminant de la vapeur ou sentir une vague odeur de gaz dans l’air ambiant.
Ce qui peut sembler typique d’une installation opérationnelle révèle en réalité la présence de différents types de fuites dans les systèmes fluides.
Si ces fuites ne sont pas toutes de la même gravité, elles finissent presque toujours par entraîner un dysfonctionnement quelconque et peuvent même représenter un danger pour votre personnel et l’environnement.
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| Fuites réelles. Ce sont des fuites qui résultent de l’incapacité d’un dispositif à contenir la pression ou à isoler le fluide d’un système du milieu environnant. Ces fuites sont dues à des fissures dans le matériau ou à la présence d’un espace entre deux surfaces d’étanchéité. | Fuites virtuelles. Elles correspondent au déversement d’un fluide retenu à l’intérieur d’un système fluide, causé par un dégazage, des fluides absorbés ou adsorbés, une rétention de fluide dans des fissures ou des bras morts. | Perméation. Il s’agit d’un écoulement de fluide dans, à travers ou hors d’un composant censé contenir la pression et dont la taille des trous ne permet le passage que d’une petite partie des molécules du fluide. |
Des fuites non détectées apparaissent, sous leurs différentes formes, dans les systèmes fluides de presque toutes les installations industrielles, le plus souvent aux niveaux des raccordements.
Si certaines fuites pourront n’être qu’une simple nuisance, d’autres pourront en revanche s’avérer dangereuses et coûter cher.
Or, les réglementations environnementales toujours plus strictes et la pression des investisseurs poussent les exploitants d’installations industrielles à travers le monde à considérablement réduire leurs émissions. C’est pourquoi limiter le risque de fuite, même les petites, devient partout une priorité croissante pour les exploitants.
Sachant cela, nous allons examiner différents types de fuites fréquemment rencontrées dans les installations industrielles et découvrir comment réduire le risque de les voir apparaître.
Les émissions dans l’environnement
Les émissions dans l’environnement sont une forme de fuite de gaz incontrôlée dans l’air ambiant. Le benzène, le méthane et l’éthanol font partie des gaz les plus courants qui suscitent des inquiétudes, car chacun d’eux peut dégrader la qualité de l’air et contribuer à la formation d’ozone.
Les émissions de catégories 1, 2 et 3 définies dans le Protocole sur les gaz à effet de serre sont un bon exemple de la façon dont les gouvernements et les entreprises commencent à s’attaquer à ces émissions.
- Les émissions de catégorie 1 correspondent aux émissions directes provenant des activités d’une entreprise, ce qui inclut les émissions issues de la combustion de carburants et des fuites directes de gaz à effet de serre dans l’environnement — lesquelles peuvent se produire sans que l’on s’en rende forcément compte tout de suite dans de nombreuses installations industrielles.
- Les émissions de catégorie 2 sont générées par la consommation d’électricité, de vapeur, de chaleur et de froid d’une entreprise.
- Les émissions de catégorie 3 comprennent toutes les émissions indirectes qui n’entrent pas dans la catégorie 2 et qui sont liées aux activités situées en amont et en aval d’une entreprise.
Dans le Protocole sur les gaz à effet de serre (GES), il est indiqué que les entreprises ont la possibilité d’accroître leur résultat net, de réduire les risques et de trouver de nouveaux avantages concurrentiels en réduisant activement leurs émissions.
« Les gouvernements sont censés fixer de nouvelles règles et offrir des incitations commerciales supplémentaires pour entraîner une réduction significative des émissions », précise le protocole GES dans sa norme de comptabilisation et de déclaration de la chaîne de valeur des entreprises. Pour des installations de transformation, rechercher et remédier à toute forme d’émission de carbone due à des fuites dans les équipements peut déboucher sur des avantages opérationnels importants.
Des fuites coûteuses
En dehors des émissions de carbone industriel, de nombreux autres types de fuites peuvent se produire dans une installation industrielle.
Certaines fuites posent des problèmes évidents, soit pour le danger qu’elles représentent, soit à cause des coûts qu’elles occasionnent pour l’entreprise. D’autres peuvent ne pas constituer une menace immédiate pour le personnel et l’environnement, mais peuvent entraîner des dysfonctionnements et des coûts importants.
Certaines fuites coûteuses peuvent ne pas constituer une menace immédiate pour le personnel et l’environnement, mais peuvent entraîner des dysfonctionnements et des coûts importants pour votre entreprise.
Prenons, par exemple, la vapeur, qui est utilisée pour divers usages dans de nombreuses installations industrielles. Produire et utiliser de la vapeur coûte cher et consomme beaucoup d’énergie : purification de l’eau, procédés de production de la vapeur, infrastructure d’acheminement. Toute fuite intempestive dans un circuit de vapeur peut se traduire immédiatement par des pertes dans votre résultat net.
La production d’air comprimé est une autre application dans laquelle les fuites peuvent sembler anodines, alors qu’elles peuvent représenter des coûts considérables. Par exemple, un système d’air comprimé qui ne répond pas aux besoins de pression peut nécessiter l’ajout de compresseurs supplémentaires. Or, les fuites peuvent être responsables d’une perte de pression et le seul fait de les réparer pourra éviter d’avoir à utiliser un compresseur auxiliaire, avec les économies que cela représente.
Repérer les causes courantes de ces fuites pour y remédier
Le plus souvent, les émissions et les fuites non détectées se situent au niveau des raccords et des raccordements des vannes.
Cela étant, certains types de raccords sont plus sujets aux fuites que d’autres. Par exemple, on a constaté que les raccords filetés NPT, un type de raccord de petit calibre fréquemment utilisé, fuyaient plus souvent que certains types de raccords pour tubes à serrage mécanique, dans lesquels la zone de contact entre les bagues et le tube est plus étendue.
En choisissant des raccords pour tubes plus performants pour tous les systèmes fluides dans lesquels il est possible de les utiliser, l’étanchéité des systèmes sera davantage garantie.
Les vannes quant à elles offrent aux fluides encore plus de possibilités de s’échapper du système, ce qui rend encore plus important le fait de choisir des produits de qualité. Les vannes se composent de plusieurs éléments, tige, joint, poignée, etc, qui sont autant de points de fuite potentiels. Les vannes sont également soumises à des cycles ouverture-fermeture, dont la fréquence peut provoquer l’usure de certains composants et entraîner à terme un risque de fuite plus important.
Une détection préventive des fuites
En plus de proposer des composants étanches, certains fournisseurs sont capables de recommander d’autres manières de concevoir des systèmes pour réduire les fuites. Certains proposent également des services de détection des fuites, qui vous permettront non seulement de rendre vos systèmes plus efficaces, plus fiables et moins énergivores au quotidien, mais aussi de réduire les émissions produites par vos installations.
Il est important de se rappeler que chaque jour passé avec une fuite non réparée nuit probablement au résultat net de votre entreprise. Plus tôt le problème sera réglé, plus vite vous réduirez vos coûts et améliorerez la sécurité. Vous souhaitez en savoir plus sur la manière de réduire préventivement les fuites dans vos systèmes avec des composants de qualité ? Prenez contact avec nous pour parler de sélection des composants, de détection des fuites et d’autres services qui pourront vous aider à obtenir des systèmes fluides parfaitement étanches.
